L’URSSAF réclame 22000€ à Run Innovation
L’URSSAF réclame 22 000 € à une entreprise qui vient d’ouvrir, une aberration qui pousse à la clandestinité
L’URSSAF réclame 22 000 € à une entreprise qui vient d’ouvrir : une aberration qui pousse à la clandestinité
Run Innovation, une jeune entreprise lancée en décembre 2023, se voit réclamer par l’URSSAF la somme astronomique de 22 000 € pour l’année entière.
Une communication compliquée avec l’URSSAF
Dès janvier 2024, Run Innovation avait tenté de prendre contact avec l’URSSAF pour anticiper ses cotisations futures. Une démarche qui s’est avérée extrêmement compliquée : leur site ne propose aucun numéro de téléphone pour obtenir de l’aide rapidement. Pour une organisation qui impose des cotisations aussi élevées, il semble incompréhensible qu’il n’existe pas un accueil téléphonique dédié, avec des conseillers qualifiés pour répondre aux questions des entreprises.
Un compte supprimé, des réclamations injustifiées
En juin 2024, une nouvelle réclamation de 2 000 € tombe, cette fois pour un soi-disant « manque de déclaration des revenus en 2023 ». Mais surprise, l’entreprise découvre que son compte URSSAF a été supprimé du site. Après avoir perdu du temps à contacter plusieurs conseillers, le service informatique lui demande de créer un nouveau compte, entraînant encore plus de perte de temps. Finalement, l’URSSAF renonce à cette réclamation supplémentaire, mais le préjudice en termes de temps et de stress est déjà fait.
Des cotisations rétroactives incompréhensibles
En janvier 2024, l’entreprise reçoit également les cotisations à payer pour l’année en cours et s’acquitte de celles-ci. Cependant, quelques mois plus tard, elle est confrontée à une demande rétroactive de 22 000 € pour l’année 2023, alors qu’elle n’a fonctionné qu’un seul mois cette année-là.
Aucune dette à l’URSSAF à ce jour
Malgré ces multiples complications, Run Innovation a payé toutes ses cotisations jusqu’à ce jour, le 18 octobre 2024, et n’a aucune dette vis-à-vis de l’URSSAF.
Un email inquiétant le 15 octobre
Toutefois, un nouvel événement survient : le 15 octobre 2024, un email de l’URSSAF réclame à nouveau 22 000 €, avec une date butoir au 5 novembre 2024. L’URSSAF affirme ne pas avoir reçu la déclaration des revenus de 2023, alors que celle-ci avait pourtant été faite en bonne et due forme.
Une communication peu efficace
Un aspect crucial à noter est la manière dont l’URSSAF communique par email. Plutôt que d’envoyer directement le contenu des messages, ils se contentent d’avertir que vous avez reçu un message dans la messagerie de l’URSSAF. Il faut alors se connecter sur leur site, accéder aux messages, puis ouvrir un fichier PDF pour lire le contenu. Pour conserver une trace de la communication, il est nécessaire de télécharger et sauvegarder le PDF dans un dossier. Si le compte de l’entreprise est supprimé du site, comme cela est déjà arrivé, toutes les traces de ces échanges disparaissent. Cela complique toute tentative de prouver quoi que ce soit par la suite. La solution la plus simple serait que l’URSSAF envoie directement le contenu du message par email.
Une pression qui pousse au travail au noir
L’URSSAF est censée aider à la protection sociale des entreprises, mais de telles erreurs mettent en péril les petites structures dès leur lancement. Comment une société, qui n’a fonctionné qu’un mois en 2023, peut-elle être redevable de contributions aussi élevées ?
Cette pression administrative déconnectée de la réalité pousse de plus en plus de dirigeants à envisager des solutions alternatives, hors des cadres légaux, pour survivre. Travailler au noir devient une option presque « logique » face à l’impossibilité de supporter des charges disproportionnées.
Une révision des méthodes est nécessaire
Les chefs d’entreprises, au lieu de se concentrer sur la création de valeur et l’innovation, se retrouvent pris au piège de lourdes démarches bureaucratiques et d’exigences fiscales écrasantes. Il est urgent que les institutions révisent leurs méthodes et ajustent les cotisations en fonction de la réalité des entreprises, en particulier pour celles qui démarrent.
Un meilleur service client est indispensable
Vu les montants demandés, un meilleur service client avec des interlocuteurs compétents et accessibles serait plus que nécessaire. Cela pourrait éviter ce type de situation qui freine l’initiative entrepreneuriale et décourage ceux qui veulent se lancer.
L’URSSAF coûte très cher aux entreprises et leur impose une charge de travail supplémentaire pour éviter ce type de réclamation. Il faut surveiller constamment la messagerie et les notifications, ce qui est chronophage pour les entreprises qui n’ont pas le temps de gérer ce genre de tâches administratives en permanence.