Bordeaux : Dépôts de Bilan en Hausse
La nécessité de réduire les coûts devient primordiale. En intégrant Dolibarr, les entreprises peuvent non seulement alléger leurs dépenses, mais aussi se concentrer sur leur cœur de métier, tout en gardant une longueur d’avance sur la concurrence.
Les Dépôts de Bilan en Hausse de 35% à Bordeaux
Ces dernières semaines, le tribunal de commerce de Bordeaux est submergé par une vague de dépôts de bilan.
En cette rentrée 2024, l’instance enregistre une augmentation inquiétante de 35% des liquidations judiciaires par rapport à l’année précédente. Cette tendance, révélatrice d’une détérioration économique locale, touche particulièrement les petits commerces et les entreprises du bâtiment.
Des Commerçants en Grande Difficulté
Les petits commerces bordelais sont parmi les premiers à souffrir de cette situation difficile. « Les coiffeurs, boulangers, vendeurs de chaussures ou de vêtements… Le coût de l’énergie leur a fait du mal », observe Marc Salaun, président du tribunal de commerce de Bordeaux. En effet, la hausse continue des prix de l’énergie pèse lourdement sur les marges de ces commerces de proximité, déjà fragilisés par des années marquées par des changements dans les habitudes de consommation et la concurrence des grandes plateformes de vente en ligne.
Avec des factures d’électricité et de gaz qui ne cessent d’augmenter, de nombreux petits commerçants peinent à maintenir la tête hors de l’eau. Certains n’ont d’autre choix que de déposer le bilan, marquant ainsi la fin d’entreprises parfois familiales, ancrées dans la vie locale depuis plusieurs générations.
Le Bâtiment : Victime Collatérale de la Crise Immobilière
En parallèle, le secteur du bâtiment subit lui aussi de plein fouet les répercussions de cette conjoncture défavorable. De nombreuses entreprises de construction et de rénovation ont récemment déposé le bilan, en partie en raison des difficultés rencontrées par les promoteurs immobiliers. Ces derniers peinent à vendre leurs biens, un phénomène accentué par la hausse des taux d’intérêt qui décourage de nombreux acheteurs potentiels.
Cette crise du bâtiment est d’autant plus préoccupante qu’elle crée un effet domino sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Quand les promoteurs peinent à écouler leurs projets, les chantiers se raréfient, entraînant des annulations ou des reports de contrats pour les entreprises du bâtiment, ainsi qu’une perte d’emplois dans le secteur.
Une Pression Fiscale Accrue qui Étrangle les Petites Entreprises
Hormis les 100 milliards de TVA générés par la manne de l’inflation, cet impôt du plus pauvre, les caisses de l’État peinent à se remplir. Cependant, au lieu de soulager les TPE et PME qui rament face à la conjoncture difficile, l’État macroniste semble exécuter ces acteurs fragiles de l’économie. Les Urssaf intensifient leur chasse aux autoentrepreneurs, souvent des travailleurs précaires tentant de survivre, tandis que Bercy traque sans relâche les commerçants et les artisans. Ce climat de harcèlement fiscal asphyxie davantage le tissu économique français, déjà percé de toutes parts.
Les entrepreneurs, loin de bénéficier de l’accompagnement nécessaire pour faire face à la crise, sont confrontés à une pression accrue. Ce paradoxe, où l’État mise sur une hausse des prélèvements en pleine fragilisation des structures économiques, pourrait accélérer la désintégration des petites entreprises. Pour beaucoup, cette situation revient à une exécution lente, étouffées sous les charges et les contraintes administratives, alors qu’elles sont déjà à bout de souffle.
Un Nombre de Procédures en Forte Augmentation
Face à cette avalanche de difficultés économiques, le tribunal de commerce de Bordeaux est plus sollicité que jamais. Actuellement, environ 1 800 procédures collectives sont en cours d’instruction. Derrière ces chiffres, ce sont des dizaines de petites entreprises qui se battent chaque jour pour leur survie, espérant un retournement de situation qui tarde à venir.
Des Perspectives Incertaines
L’avenir semble incertain pour de nombreux entrepreneurs bordelais. Si certaines initiatives voient le jour pour soutenir les entreprises en difficulté, notamment via des aides de l’État ou des dispositifs d’accompagnement, beaucoup d’acteurs économiques locaux redoutent que ces mesures ne soient pas suffisantes pour enrayer cette spirale de défaillances.
Dans ce contexte, une réflexion plus large sur la résilience économique de Bordeaux et de sa métropole semble nécessaire. Il est impératif de trouver des solutions pour aider les petites entreprises et les secteurs les plus touchés à surmonter cette crise sans précédent.